Sur scène, deux comédiens dont un seul connaît l’histoire. Dans le rôle de l’hypnotiseur, nous découvrons Gilles Chabrier, incroyable maître de cérémonie tandis que le second est un ou une comédienne invité(e) chaque soir. Ignorant tout du texte à jouer, l’interprète découvre en direct chacune de ses répliques. Ensemble ils nous livrent l’histoire à la fois tragique et inattendue d’un père hanté par la mort de sa fille, qui va pour son salut, se confronter à l’hypnose d’un étrange magicien sur le retour.

Drôle, cruel, déstabilisant, Un chêne mêle le drame à la performance et inverse sans cesse les rapports entre fiction et réalité. Véritable labyrinthe spatio-temporel, l’intrigue prend peu à peu la forme d’une habile mise en abyme semblable à un jeu de poupées russes. Intelligence et émotion ne font plus qu’un et nous montrent que la puissance de l’imagination appartient autant à celui qui regarde qu’à celui qui est regardé.

Un chêne affirme ainsi le pouvoir du fictionnel sur le réel et nous rappelle que la capacité de croire et d’interpréter une histoire est un privilège réservé à tous.