Les jardins de proximité

Un architecte paysagiste et un artiste en arts visuels :
voilà constituées les équipes réunies pour aménager et concevoir ces oasis de rupture dans la densité de nos jungles urbaines.

Des escales originales, qui exploitent, pour le plus grand bonheur du citadin, des espaces restreints, et jouent avec le végétal, à moins que ce ne soit le contraire…
Respirez !

Contenu
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Découvrez cette démarche d'aménagement des espaces publics en vous aventurant dans les différents arrondissements qui accueillent ces évènements urbains.
Les artistes-maîtres d'oeuvre vous en parlent.

 

Edison Créqui - Lyon 3ème

 

Intentions
 

L’îlot Edison-Créqui incarne la démarche des jardins de proximité en créant un nouvel espace public dans le quartier de la Part dieu.

Le projet s’appuie sur le désir de créer une œuvre commune associant Nature et Culture sur le thème «du jardin dans la ville et de la ville dans le jardin».

Contemporain, ce jardin témoigne de la préoccupation de ses concepteurs quant à la composition de la ville actuelle.

Le cadre bâti dense dans lequel s’inscrit cet espace, les façades d’immeubles qui l'entourent ont incité les concepteurs à travailler sur les points de vues, le rapport à la verticalité et les effets de perspective.

Ainsi, le jardin manifeste sa présence par un appel fort à partir de la rue ; il s’agit du «débordement» du végétal sur la voirie et de l’intrusion de l’asphalte dans l’enceinte du jardin. Ce signal invite le promeneur à pénétrer dans cet espace non clos, destiné à être traversé, où végétal et minéral sont étroitement mêlés. Au sol, le végétal, contenu en massifs plantés et structurés de façon résolument classique, laisse la place au promeneur.
 

Sept colonnes de pierres massives
 

De 1m75 à 3m de hauteur et de 1m de côté, elles pèsent chacune entre 7 et 3 tonnes et viennent structurer la composition générale du lieu. Elles sont creusées à leurs sommets par des bacs de végétaux et sont reliées entre elles par des filins métalliques sur lesquels viennent courir les plantes grimpantes.

Cette exubérance est complétée par les bas-reliefs de formes végétales sur chaque face de ces monolithes.

Les motifs végétaux sculptés se retrouvent dans les plantations développant ainsi la relation entre vivant et représenté.

 

Bloc note

  • Adresse
    194-198 rue de Créqui
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Agnès Pétri (artiste)
    Béatrice Fauny (paysagiste)
    Andréas Spitteler (sculpteur)
    Henri Gautheret (sculpteur)
  • Superficie
    800 m²

 

 

Rue Rosset - Lyon 4ème

 

Bloc note

  • Adresse
    Angle de la rue Rosset et de la Grande rue de la Croix-Rousse
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maître d'oeuvre
    Novae Architectes (artiste et paysagiste)
  • Superficie
    340 m²
Le passage de la rue Rosset a été créé à la suite d’un percement à travers l’îlot
des immeubles existants, en alignement sur la Grande rue de la Croix-Rousse. Les
contreforts maçonnés, destinés à renforcer les anciens murs mitoyens des
bâtiments, ont généré des espaces résiduels mal vécus (dépôt de cartons,
repère de sans-abri, plantations sans entretien, etc.).

L’aménagement a consisté à créer un lieu qui réponde d’une façon très simple
à la demande de la ville : clôturer et planter.

Des bambous géants sont ainsi disposés dans ces « alcôves» entre les
contreforts.
Ils assurent une requalification de ces grands pignons mal entretenus, et créent
une ambiance fraîche, rythmée, toujours présente par le feuillage persistant.
Par le moindre vent, le bruissement du feuillage couvre les bruits de la Ville
et redonne ainsi une nouvelle dimension sonore au lieu.

Une clôture de tubes métalliques «naturalisés» à la façon des cannes de bambous,
vient cadrer et contenir l’exubérance future de ces bambous géants.
Associée au feuillage des bambous se penchant légèrement sur la rue Rosset, elle
renforce la vocation de ce lieu de passage comme un moment de lumière
bruissante
.

 

 

Belvédère Abbé Larue - Lyon 5ème

 

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Un jardin a été réalisé à Montréal par l’équipe
de concepteurs lyonnais, Guérric Péré (Ilex)
pour la partie paysage et Jean-François Gavoty
pour la touche artistique. Ce fut ensuite au tour
de la ville de Montréal de nous offrir un
aménagement de ce type pour Lyon. Il s’inscrit
d’ailleurs dans le cadre du Parc des Hauteurs.


Le belvédère Abbé Larue est le fruit de la réflexion
d’un urbaniste,d’un sculpteur et d’un architecte du
paysage, tous trois originaires de Montréal.

C’est dans un espace aménagé avec une contribution artistique que chacun pourra venir
se reposer en contemplant le panorama qui se
déploie de la ville de Lyon jusqu’au Mont-Blanc.

 

Belvédère abbé Larue - Lyon / Place Jules Ernest Laforce – Montréal
 

Aujourd’hui le savoir faire en matière d’espace public à Lyon s’exporte...
Depuis quelques années, les villes de Montréal et de Lyon ont tissé des liens de partenariat et d’échanges dans différents domaines et notamment en aménagement d’espaces publics.

Ainsi, deux jardins de proximité ont été réalisés dans chacune des villes. La conception de ces jardins originaux est confiée à une équipe composée d’un artiste et d’un paysagiste.

Bloc note

  • Adresse
    Place Abbé Larue - quartier Saint-Just
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Réal Lestage (urbaniste)
    Michel Goulet (artiste)
    Julie Saint-Arnault (paysagiste)
  • Superficie
    1000 m² 

  

Square Bérerd - Lyon 6ème

 

Bloc note

  • Adresse
    Angle du cours Lafayette et de la rue Juliette Récamier
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Patrice Giorda (artiste peintre)
    Lionel Guibert
    Pascal Cribier (paysagistes)
    Angelo Nassivera
  • Superficie
     800 m² 

Intentions
 

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Îlot triangulaire entouré de voies de circulation bruyantes, le square Bérerd est un interlude dans la densité urbaine.

 

Lumières, couleurs, formes simples, mais aussi raffinement, tel est le principe d’aménagement de cet espace qui se veut fluide et accueillant pour ses usagers.

Ce jardin de proximité s’inspire de la sobriété du cadre environnant : du large cours Lafayette conçu par l’ingénieur Morand, à l’architecture des bâtiments de type haussmaniens, le site Bérerd est un lieu ombragé, sur lequel des massifs arbustifs viennent rythmer l’espace. De ces coussins de verdure émergent ça et là quelques fleurs délicates aux teintes blanches et jaunes qui tranchent avec le sol au gore orangé. Le long de la rue Juliette Récamier, des bancs et des platanes permettent la délimitation entre les usages de repos et ceux de passages dans le jardin.

La dimension poétique de cet espace est accentuée par la présence d’une fresque au sol s'inspirant du thème des oiseaux. Éclat des couleurs et luminosité du matériau, cette mosaïque traverse le jardin en s’enroulant autour des massifs de végétaux.

Art et paysage ainsi mêlés, donnent au lieu un caractère événementiel dans la ville. Unique dans sa conception mais démultiplié grâce à la démarche des «jardins de proximité», l’espace Bérerd joue sur l’harmonie des formes, des couleurs et des matières.

 

 

Félix Jacquier - Lyon 6ème

 

Intentions

 

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Le lieu est étroit, anodin, sans personnalité. L’idée immédiate qui surgit est l’évasion, un imaginaire pour mieux se ré-ancrer dans son quartier.

A l’image des Pocket Gardens de New York comme Paley Park, en plein cœur de Manhattan, il suffit de passer « le pas du jardin» et l’on est ailleurs. C’est une enclave sans référent à un vécu repéré et connu, plutôt un appel à l’imaginaire, à la transportation, à l’évocation, au décalage, à la curiosité…

Pour construire cette alcôve verte, a été mis en place un système de mâts sur lesquels s’accrochent des fils d’acier formant une toile arachnéenne.

Les plantes grimpantes vont pouvoir monter à l’assaut de cette structure et l’envahir jusqu’à constituer une voûte luxuriante.

La limite nord constituée d’un mur de 2m70 de haut est matérialisée par une double peau. Cette « tenture végétale» est réalisée d’un panneau plastique avec un film d’eau enrichi sur lequel se développent des plantes dans une situation quelque peu inhabituelle : à la verticale !

Bloc note

  • Adresse
    angle des rues Montgolfier et Félix Jacquier
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Patrick Blanc (inventeur)
    Pascale Jacotot (paysagiste)
  • Superficie
     200 m² 

Envahissement végétal et eau


L'eau sert le végétal : eau qui brumise depuis le haut des mâts par effet d’aspersion brouillard créant une impression de « forêt humide», eau qui ruisselle sur le mur végétal, eau qui dort dans le marais constitué de plantes du sud-est des Etats-Unis comme le Sabal Minor, palmiers nains poussant les pieds dans l’eau. Le jardin est donc physiquement démarqué de son environnement par sa structure mais aussi par le traitement de ses limites et du sol qui le constitue : un système conjugué et discontinu de socles béton servant de scellements pour les mâts et de bancs en bois le met en retrait de la rue.

L’invitation, l’appel au passage, se fait par des caillebotis de bois surélevés.
Le sol, en dessous, structure à empreintes aux pigments d’ocre rouge et de bruns profonds, rappelle la terre riche, évocation des sols humides des forêts tropicales et de la glaise tourbeuse des marais.

La nuit, le jardin devient une forêt magique. Des lucioles jaunes et vertes scintillent dans les feuillages, et des halos bleus éclairent les brouillards.

 

Jardin Jules Guesde - Lyon 7ème

 

Bloc note

  • Adresse
    angle des rues Gryphe, Béchevelin et Jaboulay
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Olivier Chabanis (sculpteur)
    Ingrid Bourne (paysagiste)
  • Superficie
     2700 m² 

Intentions

 

 

Missing media item. L’aménagement est celui d’un jardin se substituant à la démolition de la totalité d’un îlot bâti et créant ainsi une respiration dans une urbanisation dense.

 

D’une surface de 2700 m², il comprend l’extension de l’espace jusqu’au pied des façades de la rue Béchevelin, la fermeture de l’espace par une clôture de 1 m de hauteur, la restructuration du stationnement.

En outre, le jardin proprement dit est composé de triangles de gazon, de cheminements de fleurs, d’une aire de jeux, d’arbres de taille moyenne et d’un jeu de lignes de haies basses persistantes.

Des pots géants en fonte d’aluminium plantés de conifères accentuent la dimension artistique de l’espace.

 

 

Promenade Bullukian - Lyon 8ème

 

Intentions

 

 

Missing media item. Un chevalet géant sur lequel poussent des glycines ou rosiers sauvages, c’est selon. La floraison s’organise en tableau de fleurs dans le vide du châssis. Cet instrument du peintre qui a un long héritage est immédiatement identifiable par tous, il deviendra pied des appareils photos ou de caméras de cinéma. Pour cette raison, il sera minutieusement augmenté dans tous ses détails. Transformé en tuteur géant pour plantes, il prendra place parmi ces autres fabriques inventées par les jardiniers pour mettre en forme la nature : pergolas, arceaux, tonnelles, supports à végétalisation grimpante. Une plantation de graminées aux herbes hautes et denses, agitées les jours de vent, sont également une référence implicite à cet autre monument de la peinture qu’est «le champ de blé» de Van Gogh. Un jeu de passerelle en bois allonge la promenade et traverse le lieu en donnant des points de vue changeants sur la composition végétale.

 

Bloc note

  • Adresse
    Angle avenue des Frères Lumières et rue L. et N. Bullukian
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    In Situ (entreprise paysagiste)
    Jean Le Gac (artiste)
  • Superficie
     740 m² 

 

Espace 101 - Lyon 8ème

 

Bloc note

  • Adresse
    Rue Commandant Pégout
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Carmelo Zagari (artiste)
    Eric Ossart (paysagiste)
  • Superficie
     1700 m² 

Intentions

 

Situé en bordure du boulevard des Etats-Unis et inséré dans un complexe associatif, ce jardin complète les différents équipements collectifs (gymnase, théâtre, CISL). L’idée de l’aménagement est de projeter horizontalement la silhouette de l’immeuble riverain situé au nord.

Eric Ossart a voulu rappeler les jardins à l’italienne par l’utilisation de poteries en terre cuite et la réalisation d’un sol rouge en gore.

Un massif compact d’ifs taillés protège cette placette du Boulevard des Etats-Unis et des axes de traversées obliques permettent l’accès au centre de l’espace.

La différence de niveau est compensée par un mur en briquettes. Des escaliers en continuité des traversées initiales permettent d’atteindre un sous-bois constitué d’arbres tiges émergeant d’un sol noir en basalte pilé.

En complément, le projet a prévu la réalisation d’un passage entre le boulevard des Etats-Unis et la rue Commandant Pégoud.

Carmelo Zagari met en place des personnages perchés sur des mats. Ces sculptures en résine sont situées dans l’axe des traversées et invitent le passant à pénétrer dans l’espace.

 

  Place de Paris - Lyon 9ème 

 

Intentions

 

« On a cherché à redonner une certaine unité au lieu en prolongeant la perspective de la rue Salengro et en y fédérant cinq surfaces piétonnes les plus larges possible et traitées semblablement. Au sol, se retrouvent l’asphalte grenaillé à grains de quartz blanc, le granit du Tarn et la pierre de Villebois.

Ce jardin remplit deux missions :

‘Retourner’ l’espace public de la rue de la Claire jusqu’à la voie nouvelle et avoir plusieurs plans successifs : trois marches, une ligne d’albizzias, un bassin, sa terrasse, un muret blanc, un massif planté, le mur mitoyen sur le fond fuyant des habitations.
Au sein de cette épaisseur de jardin, offrir un lieu accueillant et dépaysant en contraste et en compensation du bruit de la voie nouvelle. Les plantations illustreront la succession des saisons : aux fleurs du printemps et de l’été succéderont les légumes de l’automne et de l’hiver.
 

Sur les trois marches qui parfois deviennent banc, peut-être se donnerait-on rendez-vous en face du métro, à la fontaine ou encore au potager près des sculptures ? »

Pascale Hannetel (paysagiste)
 

« Sur la place, un marché a lieu plusieurs fois par semaine, en face du petit jardin.

Si on rencontre une amie, on peut poser son cabas sur le muret, et demander des nouvelles. Parfois, ça dure et on s’assied.

On est en compagnie des « légumes extraordinaires» : ils sont de la famille des cucurbitacées et pourraient avoir été déterrés du « jardin des délices» de J. Bosch.

Une douceur, qui vient de leur rondeur nous apaise. On se prend à rêver au bord de l’eau et à complimenter Dame Nature.

Pascale Hannetel et Arnaud Yver les ont entourés de leurs proches cousins potirons ou tantes cardons, et les petites fées Iris, Narcisse ou Jasmins flattent notre odorat.»

Marie Ducate (artiste)

Bloc note

  • Adresse
    Place de Paris - quartier de Vaise
  • Maîtrise d'ouvrage
    Direction des Etudes et Techniques Urbaines - VDL
  • Maîtres d'oeuvre
    Pascale Hannetel (paysagiste)
    Marie Ducaté (artiste)
  • Superficie
     500 m² 

 

 

 

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