13ème journée du refus de l'échec scolaire
Comment limiter l’impact des inégalités scolaires et lutter contre le décrochage ? Et comment répondre collectivement à la crise éducative aggravée par le confinement ?
Pour cette 13ᵉ édition de la Journée du refus de l’échec scolaire (JRES), l’Afev et ses partenaires s'attachent à valoriser les initiatives dans et hors l’école qui peuvent faire levier face à ces défis : plus que jamais, les acteurs éducatifs ont un rôle à jouer ! Ainsi, tout au long de l'année, la Ville de Lyon soutient et participe aux initiatives de l'Afev.
Une rentrée sous le signe des inégalités
Pendant de longs mois, la totalité des élèves du premier et second degré auront été privés d’école (car l’école à la maison, ce n’est pas l’école), parfois plus pour ceux touchés par les grèves. La question des inégalités s’est cristallisée notamment autour du numérique (équipement et usages).
Journée du refus de l'échec scolaire
Le décrochage s’est accéléré et amplifié. Le ministère estime qu’entre 5 % et 10% des élèves étaient complètement perdus de vue.
Mais selon une enquête Synlab, les enseignants en éducation prioritaire affirment que 30% de leurs élèves se sont désengagés de leur scolarité pendant le confinement.
Dans ce constat sombre, on aura également vu des choses revigorantes, comme les relations parents/enseignants qui se sont réinventées, donnant un peu de chair au concept théorique de « co-éducation » ou encore l’élan d’engagement sans précédent constaté notamment sur l’éducation.
L’Afev a vu affluer des milliers d’étudiants bénévoles qui se sont engagés comme mentors auprès de jeunes en fragilité. Ils et elles ont pu témoigner de l’expérience très forte qu’ils/elles ont vécu : le lien à distance avec un/e jeune a permis d’éviter leur décrochage.
Etre bénévole 2h par semaine et devenir mentor d'un élève ou devenir ambassadeur du livre : Rejoindre l'Afev
Les défis du raccrochage
Au delà du raccrochage des élèves littéralement sortis des radars des enseignants, comment faire raccrocher celles et ceux qui seront peut-être revenus physiquement en classe mais auront « décroché dans leur tête ». Et au delà, après presque 4 mois passés pour les élèves de l’éducation prioritaire dans des conditions matérielles mais aussi psychiques parfois extrêmement éprouvantes, on peut craindre que le rapport à l’école de ces enfants et jeunes n’ait été largement et durablement altéré. Comment capter l’attention des enfants dont le temps face aux écrans a littéralement explosé ? Quel sens donner à la scolarité pour des enfants qui ont goûté une vie sans école, dont le rapport au temps a évolué et ne projette plus de la même façon ?
Les enseignants ne pourront pas résoudre seuls ces défis. Ils/elles peuvent beaucoup, et il est indispensable de les accompagner mais la société ne peut attendre de l’école qu’elle rattrape seule les inégalités qui ont explosé pendant le confinement et qui vont certainement perdurer avec la crise sociale majeure dans laquelle notre pays est entrée. Pensons notamment à ces enfants de milieu social modeste qui vont littéralement basculer dans la pauvreté.
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La ville de lyon aux côtés de l'afev
La ville soutient également la mise en place des Accompagnements individualisés. Il s'agit d'accompagner les enfants en difficultés scolaires et/ou sociales grâce à l'intervention d'étudiants bénévoles qui se rendent au domicile des familles 2h par semaine.