Lettre ouverte des maires à l'Union européenne
Le Maire de Lyon Grégory Doucet, le Président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard et plus de 50 maires européens appellent l'Union Européenne (UE) à rehausser ses objectifs de réduction des émissions pour 2030 et à financer directement les villes dans la phase de relance post-COVID.
Les dirigeants des villes se prononcent en faveur d'objectifs de réduction des émissions de 65 % d'ici 2030 avec le soutien de l'UE.
Bruxelles, Belgique (15 oct. 2020)
Le Maire de Lyon Grégory Doucet et le Président de la Métropole de Lyon Bruno Bernard s’associent à 57 maires de villes de toute l'Europe pour demander aujourd'hui que les objectifs de l'Union Européenne (UE) en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre soient portés à au moins 55 % d’ici 2030, de façon juridiquement contraignante pour les États membres, et à 65 % pour les villes les plus avancées et avec un soutien approprié, par rapport aux niveaux de 1990. Il est également demandé que les fonds de l'UE soient affectés à des investissements écologiques et sociaux dans les villes.
Cet appel fait suite au vote du Parlement Européen le 7 octobre en faveur d'un objectif de 60 % d'ici 2030, et en amont de la réunion du Conseil Européen qui débute aujourd'hui à Bruxelles.
Dans une lettre ouverte à la Chancelière allemande, Angela Merkel, en sa qualité de Présidente du Conseil de l'UE, et au Président du Conseil Européen, Charles Michel, le Maire et le Président décrivent les objectifs accrus comme "une étape naturelle sur la voie d'un continent neutre sur le plan climatique d'ici 2050, comme convenu par le Conseil l'année dernière. […] Les villes sont un élément essentiel du "Green Deal" européen, mais elles ne peuvent pas agir seules. [...] C'est pourquoi nous vous demandons d'utiliser les financements et les politiques de relance de l'UE pour soutenir les villes phares qui veulent prendre leur part dans cet objectif avec une réduction encore plus élevé de 65 %. Nous ne serons pas en mesure de libérer le potentiel des villes européennes sans la mise en place d'un cadre politique européen ambitieux", ajoute la lettre.
Les maires, qui représentent des millions de citoyennes et citoyens dans toute l'Europe, lancent également un appel pour :
- des investissements importants dans les transports en commun, les infrastructures vertes et la rénovation des bâtiments, afin de permettre la transition énergétique dans les villes. Le plan d’investissement de l'UE doit être conçu de manière à atteindre les plus hautes ambitions politiques en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
- que les financements de l'UE soient affectés là où ils sont le plus nécessaires, c'est-à-dire dans les villes européennes, afin de renforcer le pouvoir de transformation des zones urbaines dans une perspective écologique et sociale ;
- que le soutien financier accordé aux secteurs les plus consommateurs de combustibles fossiles soit subordonné à des engagements clairs en matière de transition écologique.
La lettre conclut que l'adoption de ces mesures enverra "un signal clair que l'Europe est synonyme de relance verte et soutient une action climatique forte à l'approche de la COP26."
La lettre ouverte a été coordonnée par C40 Cities et Eurocities.
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