Culture
- Publié le 26 juillet 2019

La Messe de Minuit version rock

Mathias (Cold Fame) et Timothée (Last Train)

Rencontre avec Mathias Boutet (responsable communication Cold Fame, à gauche sur la photo) et Timothée Gérard (bassiste du groupe Last Train). Pour comprendre comment un groupe de copains originaires d’Altkirch, en Alsace, en vient à monter un festival rock dans trois salles de concerts lyonnaises...

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Comment démarre votre aventure musicale ?
Timothée : On est quatre copains. Last Train est né quand on était au collège, il y a plus de 10 ans. A l'époque, on vit dans des petits bleds autour de Mulhouse. Il y a 5 ou 6 ans, on décide de monter en puissance : on fait une tournée, de la promo, on sort un disque. 1ère date à Paris, puis 1ère date à Londres... On fait tout nous-mêmes. Du coup, ça a donné envie à Jean-Noël le chanteur de Last Train de monter Cold Fame, avec Justine son associée. Tout ce qu'il a fait pour Last Train, la promo, monter des concerts... il s'est dit qu'il allait le faire pour d'autres groupes. Il y a 5 ans on a donc lancé Cold Fame, une agence de diffusion et de production de concerts et aussi un label dédié au rock.

Cold Fame est né à Lyon, comment se fait le passage de l'Alsace à Lyon ?
Timothée : Pour être honnête, je ne saurais pas trop dire... On était en Alsace, pour une raison ou pour une autre, il y en a un qui est venu s'installer à Lyon. On voulait pas monter une activité concurrentielle avec des gens que l'on connaissait à Strasbourg et on voulait pas aller à Paris. On connaissait pas Lyon, on est tombé amoureux de la ville. Et finalement, un par un, tous les membres de Last Train sont venus s'installer ici.
Mathias : Voilà, on a donc lancé Cold Fame à Lyon dans le 6ème, avec une ou deux personnes au bureau et un groupe : le duo lyonnais Holy Two. Un 2ème, un 3ème, un 4ème groupe, des artistes étrangers... A la rentrée, l'équipe de Cold Fame sera composée de 6 permanents. On travaille aujourd'hui avec une 15aine de groupes, soit comme producteur de tournée soit comme agent.

Comment est née l'idée d'un festival ?
Mathias : Par notre activité, on a rencontré beaucoup de personnes dans le secteur de la musique à Lyon. Ici c'est assez facile de nouer des contacts et de travailler en réseau. On a donc créé des liens avec certaines salles et avec des groupes aussi. Que ce soit Décibelles, le trio de filles punk avec qui on va boire des coups ! Ou Bandit Bandit, des copains de Montpellier qui viennent juste de trouver un appart' et de s'installer à Lyon. Voilà, on connaissait les programmateurs, on connaissait les groupes, donc le festival c'était un peu une évidence...
Timothée : Côté Last Train, c'est vrai que l'on a fait beaucoup de concerts, environ 350 concerts entre 2014 et 2017. Et donc beaucoup de festivals aussi. Avec Jean-Noël et Justine on avait vraiment envie de créer un festival sur Lyon. On a pris le temps de voir comment s'organisait ce type de festival, comprendre les ficelles et puis on s'est lancé. Et voilà on y est, la Messe de Minuit : un festival rock pour défendre une musique sans filet, sans ordinateur, où on joue live, un truc de l'instant.

Trois dates, trois salles, comment se présente ce festival ?
Mathias : On a trois types de capacité complètement différentes. Le Périscope 170 places, l'Epicerie Moderne 850 places et le Transbordeur grande salle plus Club c'est 1 800 personnes. On peut donc ratisser super large entre la tête d'affiche, Fat White Family au Transbo, et des groupes qui commencent à bien marcher en France et à l'étranger comme Lysistrata ou Yak. Mais on avait aussi l'envie de travailler avec des groupes en développement parce que c'est des esthétiques et des projets dans lesquels on croit et que l'on veut présenter au public !
Timothée : Pour le Transbo on a 6 artistes : on va avoir un aller-retour grande salle/club toute la soirée. Aucun artiste n'aurait pu remplir à lui tout seul cette salle. Le fait de créer un festival et une soirée avec plusieurs groupes ça crée une effervescence inédite... En plus on reste dans une esthétique rock partagée, à base de guitares, avec pourtant des courants et des groupes bien différents.

Votre coup de coeur pour cette première édition ?
Timothée
: J'ai envie de dire Bandit Bandit... Ca vient de sortir, c'est super sexy ! Et tout le champ des possibles est ouvert. C'est excitant...
Mathias : Pour moi, la vraie envie c'est les anglais de Yak. Mes collègues de Cold Fame les ont vus au Great Escape à Brighton, un festival de showcase découverte, dans une toute petite salle, blindée. Ca les a pas mal remués donc j'ai vraiment envie de voir ça à mon tour !

►A voir : La messe de Minuit, les 19, 20 et 21 septembre 2019
►Site officiel : Last Train - Cold Fame