Culture
- Publié le 26 novembre 2024

Des mots en lumière

Quelques élèves de l’école maternelle Gros Caillou
Crédit photo : Muriel Chaulet

Mi-novembre, le concepteur et musicien Gérard Torrès, a recueilli les mots et voix d’élèves de l’école maternelle Gros Caillou (4e). Ils seront intégrés à son œuvre Lumières pour tous. Les projecteurs même. installée sur l’esplanade du Gros Caillou durant la Fête des lumières.

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« Projecteur », « étoile », « Lune », « rayon »… Ces mots, et d’autres, font partie de la bande son de l’œuvre Lumière pour tous. Les projecteurs même. Ils sont prononcés par des élèves de moyenne et de grande section de l’école maternelle Gros Caillou où ils ont été enregistrés. Mi-novembre, l’artiste Gérard Torrès a posé micro et ordinateur dans la bibliothèque de l’école. À tour de rôle, les enfants devaient dire « lumière pour tous » et un mot qui, pour eux, évoquent la lumière. « Cela nous a permis de travailler avec eux sur des questions comme « à quoi sert la lumière ? », « où y-a-t-il de la lumière ? »… », explique Muriel Berthet, directrice de l’école.

Une tour de projecteurs

Adèle, Célestin, Héloïse, Salomé, Élise et Adam n’ont pas été impressionnés par le micro. « Avant cela, nous avons fait des exercices sur l’intensité de la voix : doucement, fort, très fort ; comme sur la vitesse du débit : lentement, rapidement », complète la directrice.

Ils ne sont pas les seuls à donner de la voix. Le projet inclut aussi le groupe scolaire Aveyron (1er), le foyer de vie Le Petit caillou (1er) accueillant des personnes de plus de 50 ans en situation de handicap psychique stabilisé, l’Ehpad Notre Dame du Bon Secours (1er), le Centre social Grand’Côte (1er), le café intergénérationnel Chez Daddy (4e), le collège la Tourette (1er) et le collectif Urgence Migrants Croix-Rousse.

Mis en musique, leurs mots accompagneront la lumière diffusée par les projecteurs qui constituent l’œuvre. Celle-ci est composée de plusieurs dizaines de projecteurs empilés sous la forme d’une tour. Cette accumulation d’objets, devenus inutiles après avoir été employés pour des spectacles, symbolisera la consommation de masse et l’obsolescence programmée.