Solidarité
- Publié le 17 décembre 2018

Protocole d'intervention "grand froid"

Mis en place par l’Etat, le "renfort hivernal" prévoit une mise à l’abri des personnes à la rue du 1er novembre au 31 mars. Ce dispositif se déploie progressivement en fonction des rigueurs de l’hiver : ainsi, aux places mobilisables en structures collectives ou hôtelières au 1er novembre, s’ajoutent les places en gymnases lors des déclenchements par la Préfecture du plan "grand froid".

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L’hiver dernier, 2 538 personnes – dont 805 enfants - ont ainsi été mises à l’abri au sein des 1 410 places spécifiquement ouvertes, dont 350 au titre du plan "grand froid". 5 gymnases ont été mobilisés pendant 53 jours pour servir de lieux d’hébergement. 

Cet hiver, les gymnases Chanfray (2e), Longchambon (8e),Rosset (7e), Bellecombe (6e) et Jean Zay (9e) sont potentiellement réquisitionnés de novembre à fin mars. L’affectation des gymnases  est différente chaque mois afin de ne pas gêner durablement les activités sportives des établissements scolaires et des clubs.

La gestion du site est confiée à une association (Foyer Notre Dame des Sans Abri ou Fondation de l’Armée du Salut). Les repas sont assurés par les associations, soit sur place, soit dans un restaurant social proche. Des kits "hygiène" sont remis aux hébergés. La durée d’ouverture ne peut en principe excéder 10 jours. Au-delà, le public est réorienté vers un autre gymnase, à moins que le Préfet n’ait signé une prolongation.

Le 115 est le dispositif unique (et à travers lui la Maison de la Veille Sociale) qui répond à la demande en hébergement d’urgence. Les enfants de moins de 3 ans, les femmes enceintes, les personnes malades et handicapées sont prioritaires… mais le nombre de places ouvertes est souvent insuffisant pour protéger toutes les personnes, en manque d’hébergement, même les plus vulnérables. Le dispositif permet d’héberger les quelques "enfants sans toit" repérés dans les écoles de la ville. Le lien est systématiquement fait avec l’assistante sociale de l’école ainsi que l’infirmière.

Le financement des associations gestionnaires est assuré par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale, sur la base du budget présenté en fonction du nombre de journées de mobilisation. La contribution de la Ville consiste en la mise à disposition des lieux, des lits, tables et chaises, à la mise en place de deux boxes permettant l’accueil des animaux, à la prise en charge du chauffage, de l’eau, de l’électricité, de la ligne téléphonique et de l’entretien final.

Le CCAS, via un protocole préfectoral "volet hivernal" révisé chaque année, a la charge d’informer et de coordonner les différents services de la ville de Lyon intervenant pour le bon déroulement de l’opération (Police Municipale et Direction Logistique Garage et Festivités). Il participe également au fonctionnement de la Maison de la Veille Sociale. La contribution de la collectivité est également financière (1 million d'euros de subventions a été attribué à des structures associatives d’hébergement comme le Foyer Notre Dame des Sans Abris et la Fondation de l’Armée Du Salut).

Si vous repérez des personnes à la rue, n’hésitez pas à appeler le 115 pour qu’elles soient contactées par le Samu social.

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